La fracture du 5ème métacarpien

La fracture du 5ème métacarpien est un trouble très fréquent de la main. Elle concerne l’os situé à la base du petit doigt et résulte souvent d’un traumatisme ou d’un coup de poing contre un objet dur : on parle d’ailleurs souvent de fracture du boxeur. Elle entraîne une douleur, un gonflement et une déformation de la main. Le traitement est adapté à sa nature et à son degré de sévérité. Il peut être médical, orthopédique ou chirurgical.

Fracture du 5ème métacarpien : Définition

Le 5ème métacarpien est un os qui fait partie des 5 os de la paume de la main. Il s’articule avec un os du carpe, l’hamatum, à sa base, et avec la 1ère phalange du petit doigt à sa tête. Il est composé d’un corps appelé diaphyse, et de deux extrémités appelées épiphyses.

Lorsque ce 5ème métacarpien se fracture, cela signifie que l’os se rompt. L’atteinte peut concerner toutes les parties de l’os, de la tête à la base. Cette fracture peut être simple ou complexe en fonction du nombre et de la forme des différents fragments osseux. Elle peut être fermée ou ouverte (plaie cutanée associée).

Fracture du boxeur : causes et facteurs de risque

L’origine la plus courante d’une fracture du 5ème métacarpien est un choc direct sur la main, comme un coup de poing contre une porte, un mur voire une personne. Ce type de fracture concerne donc plus fréquemment les hommes jeunes dans un contexte de sport de combat ou de bagarre. Mais elle peut aussi résulter d’un accident sportif, professionnel ou domestique.

Certains facteurs de risques peuvent par ailleurs favoriser la survenue d’une fracture du boxeur, comme une ostéoporose, une pathologie de la main de type rhumatismale, des antécédents personnels de fracture ou de chirurgie de la main…

Quels sont les symptômes d’une fracture du 5ème métacarpien ?

Une fracture du 5ème métacarpien peut provoquer divers signes cliniques dont les plus courants sont :

• une douleur importante au niveau de la main, majorée à la palpation et à la mobilisation ;
• un gonflement au niveau du dos de la main et du poignet ;
• une déformation visible ou palpable de la main avec un raccourcissement, une déformation ou un angle anormal du petit doigt (clinodactylie) ;
• un trouble rotatoire du petit doigt qui croise ou diverge par rapport aux autres doigts lorsque l’on referme les doigts
• une réduction de la force et de la mobilité du petit doigt et de la main.

En présence d’un ou de plusieurs de ces symptômes, il est conseillé de consulter un médecin pour poser le diagnostic et mettre en place une prise en charge thérapeutique adaptée.

Diagnostic d’une fracture du 5ème métacarpien

Le diagnostic de cette pathologie repose essentiellement sur l’examen clinique conduit pendant la consultation, et sur la réalisation d’examens d’imagerie médicale.

L’examen clinique est la première étape. Il permet d’évaluer la douleur et d’observer les signes présents (hématome, déformation, trouble rotatoire, vascularisation…) au niveau du petit doigt et de la main. Le praticien recherche également la présence d’une plaie ou d’une infection potentielle.

L’examen d’imagerie de référence est la radiographie de la main. Elle permet de confirmer le diagnostic et de préciser le niveau, le nombre et le déplacement des fragments osseux. S’il le juge nécessaire, le médecin peut programmer un scanner pour une meilleure visualisation des structures.

Quel est le traitement d’une fracture du 5ème métacarpien ?

Le traitement dépend de plusieurs facteurs, comme le type de fracture, son degré de sévérité, l’âge du patient, ses activités habituelles, la présence ou non d’une plaie ou d’une infection…

Il peut inclure :

Un traitement orthopédique

La fracture du 5ème métacarpien est maintenue avec une attelle ou un plâtre pendant 4 à 6 semaines, le temps nécessaire à la consolidation. Les extrémités des doigts sont laissées libres. L’immobilisation d’une fracture du 5ème métacarpien par attelle peut être envisagée en cas de fracture stable, peu déplacée, sans trouble rotatoire ni infectieux. L’os se consolide naturellement.

Un traitement chirurgical

L’indication et le geste chirurgical dépendent des troubles présents (angulation, clinodactylie, trouble de rotation…). L’opération consiste à réduire et fixer les fragments osseux avec des broches, vis ou plaques. Elle se déroule sous anesthésie locorégionale (anesthésie du bras uniquement).  La chirurgie peut être nécessaire en cas de fracture instable, déplacée, ou lorsqu’il existe un trouble de rotation du doigt. L’os est réaligné pour aider la consolidation.

Une rééducation

Parfois envisagée en cas de facture peu angulée sans trouble rotatoire, le traitement consiste à mobiliser précocement la main sans période d’immobilisation. La rééducation se déroule sous le contrôle d’un kinésithérapeute chez des patients motivés et coopérants.

Une rééducation par kiné est de toute façon nécessaire après un traitement pour récupérer une bonne mobilité et la force dite « de serrage ». Sa durée dépend du traitement réalisé et du degré de récupération possible.

Fracture du boxeur : temps de guérison ?

Le temps de consolidation peut varier selon le type de fracture, sa sévérité ou le traitement proposé. En général, il faut compter entre 4 et 8 semaines pour que l’os se consolide. En moyenne, il faut compter 6 semaines. Une surveillance par radiographie de la main permet de contrôler la bonne consolidation de l’os.

Fracture 5ème métacarpien : arrêt de travail

En fonction de l’activité professionnelle du patient, un arrêt de travail peut être nécessaire. Sa durée dépend de la profession, du type de traitement réalisé, et de la récupération du patient. Elle peut varier de quelques jours à plusieurs semaines. En cas de traitement orthopédique, l’arrêt de travail peut être plus long. Il peut aussi être plus long si le patient a une profession manuelle ou qui sollicite beaucoup la main.