L’hygroma du coude : qu’est-ce que c’est et comment le traiter ?

L’hygroma du coude est une affection qui se traduit par un gonflement situé à l’arrière du coude, en raison de l’inflammation d’une bourse séreuse. La bourse est une poche constituée de liquide qui facilite le glissement de la peau sur l’os lors de la flexion de l’articulation. Il peut être provoqué par des traumatismes répétés, des infections, des troubles rhumatismaux ou certaines pathologies. Les manifestations cliniques varient d’un patient à l’autre. S’il n’est pas pris en charge correctement, l’hygroma du coude peut entraîner des complications.

Les symptômes de l’hygroma du coude

L’hygroma du coude se traduit par une tuméfaction ronde et mobile à l’arrière du coude. Sa taille varie d’un individu à l’autre, allant de quelques centimètres à une dizaine de centimètres. Dans certains cas, cette affection n’entraîne aucun symptôme.

Lorsqu’il est symptomatique, il peut entraîner les signes cliniques suivants :

• sensation de gêne à la pression ou à la mobilité de l’articulation (mais le coude reste mobile) ;
• infection avec une sensation de rougeur et de chaleur au niveau de la peau, s’accompagnant de douleurs importantes, de fièvre, de frissons, de ganglions ou d’une altération de l’état général du patient ;
• dans certains cas, présence associée de pathologies rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, goutte, chondrocalcinose) révélant une inflammation articulaire plus diffuse.

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Hygroma coude : durée

La durée de l’hygroma du coude varie selon la cause et la prise en charge thérapeutique. Chez certaines personnes, il disparaît spontanément ou grâce à de simples mesures quotidiennes (repos, pose de glace, prise d’anti-inflammatoires). Chez d’autres, en revanche, il peut persister pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, voire récidiver.

Diagnostic de l’hygroma du coude

​Le diagnostic de cette pathologie est majoritairement clinique. La consultation avec examen clinique permet au médecin d’observer le coude et de palper la tuméfaction. Elle lui permet également de repérer tout signe d’inflammation ou d’infection.

Une radiographie de coude permettra de rechercher un facteur favorisant comme une épine olécranienne, une forme grave (hygroma infecté avec ostéite), voire un autre diagnostic (goutte, chondrocalcinose)

En cas d’examen clinique atypique, une échographie pourra être réalisée pour confirmer le diagnostic.

En cas de doute sur une éventuelle infection, le praticien peut envisager de ponctionner l’hygroma pour analyser le liquide et identifier le germe impliqué. Il peut aussi proposer de réaliser un bilan sanguin avec dosage des globules blancs et de la protéine C-réactive.

Hygroma coude : quel traitement ?

La prise en charge thérapeutique de l’hygroma du coude dépend de plusieurs critères, comme la cause de l’affection, ou son degré de sévérité. Il peut être médical ou chirurgical.

Traitement naturel de l’hygroma du coude et médicamenteux

Il permet de soulager la douleur et de réduire l’inflammation. Selon les patients, il peut comprendre :

• un repos du coude pour éviter les mouvements et les traumatismes répétés capables d’aggraver la symptomatologie ;
• l’application de glace ou de compresses froides plusieurs fois par jour ;
• la mise en place d’un bandage compressif élastique ou d’une attelle pour contrôler le gonflement et les frottements de la bourse ;
• la prescription d’AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien) ;
• la prescription d’antibiotiques si l’hygroma est infecté.

L’hygroma infecté justifie d’un traitement en urgence pour éviter les complications comme un abcès ou une infection de l’os. Il implique notamment la prise d’antibiotiques voire un traitement chirurgical.
Le traitement médical est privilégié lors des premiers épisodes d’un hygroma du coude.

Traitement chirurgical de l’hygroma du coude

​Pour certains patients, il faut envisager un traitement chirurgical afin de retirer la bourse séreuse inflammée ou infectée.

La chirurgie peut être indiquée si :

• l’hygroma est de volume important et qu’il entraîne une gêne esthétique ou fonctionnelle chez le patient ;
• il s’agit d’une récidive d’un hygroma ;
• le traitement médical n’a pas entraîné de réponse suffisamment satisfaisante ;
• l’hygroma du coude présente une infection ou inflammation non endiguée par un traitement antibiotique.

Le chirurgien peut opérer sous anesthésie locale ou générale, soit en service ambulatoire, soit dans le cadre d’une courte hospitalisation du patient. Cette chirurgie consiste à inciser au niveau de l’arrière du coude afin de retirer la bourse séreuse. En cas d’épine olécranienne associée favorisant l’irritation de la bourse, celle-ci est aussi enlevée par le chirurgien. En fin de geste opératoire, il referme la plaie à l’aide de fils ou d’agrafes.

Les suites opératoires sont généralement simples. Le patient devra toutefois conserver le coude en extension durant quelques jours avec une attelle ou un bandage compressif. La reprise des mouvements doit être progressive en respectant les recommandations du chirurgien.

Une rééducation peut s’avérer nécessaire pour prévenir une raideur de l’articulation et retrouver une bonne mobilité.

Après un traitement chirurgical, le risque de récidive est faible, mais non nul.

L’arrêt de travail est justifié en présence d’un hygroma infecté ou après un traitement chirurgical. Pour l’hygroma du coude, la durée d’arrêt de travail varie selon le degré de l’atteinte et le traitement, allant de 2 à 4 semaines en moyenne. Sa durée peut aussi varier en fonction du type de profession exercée par le patient (activité sédentaire ou non).

Il n’est en revanche pas systématique si l’hygroma du coude est asymptomatique, s’il n’entraîne pas de gêne dans les activités quotidiennes du patient, et s’il répond bien au traitement médical.